Ces pensées parasites qui sabotent votre relation amoureuse

Les distorsions cognitives représentent des pensées, réflexions, questionnements incohérents ou faussés qui peuvent nuire au bien-être de l’individu et de ses interactions sociales. Au sein du couple, ces distorsions peuvent conduire à des conflits et du stress émotionnel. Elles sont comme des lentilles déformantes à travers lesquelles nous percevons le monde qui nous entoure. Dans cet article, nous mettrons en lumière leurs diversités au travers du prisme de la relation amoureuse.

Les conséquences des distorsions cognitives dans votre relation amoureuse

Au sein des relations sentimentales, ces déformations de pensées ont des conséquences importantes telles que les désaccords fréquents, les conflits ou encore le stress émotionnel. L’invisibilité de ces pensées, associées à leurs récurrences, amènent certains couples à devoir se séparer. Voici quelques exemples de distorsions cognitives pouvant se manifester dans les relations amoureuses:

  • Le tout ou rien: regarder les choses en noir et blanc : 

Exemple:

« Si elle ne répond pas à mon message rapidement, c’est qu’elle ne m’aime pas tant que ça. »

« S’il ne répond pas à mon appel, c’est qu’il est en train de me tromper ».

  • La généralisation: tirer une règle générale, une conclusion à partir d’un cas particulier :

Exemple:

« Les hommes sont tous infidèles (car mon ex là été) »

  • Le filtre négatif: se focaliser seulement sur les éléments négatifs sur vous, une personne, une situation ou une relation, en ne considérant pas les aspects positifs.

Exemple:

« Il a fait le ménage mais il a quand même oublié de laver ça. »

« Il m’a dit que j’étais belle mais il a surtout observé mon poids. »

« Il m’a dit que je lui plais mais venant de lui ça ne compte pas car il n’a pas vraiment le choix de dire ça. »

  • La conclusion anticipée: conclure sans avoir les informations nécessaires pour le faire. Il existe deux formes d’anticipation:

la lecture de pensée: penser à la place de l’autre sans lui demander.

Exemple:

« Elle est en colère contre moi »

la pensée catastrophique: prédire l’avenir de manière négative, avec le pire scénario.

Exemple:

« On s’est disputé, cette relation est vouée à l’échec, on va se séparer »

  • La minimisation ou maximisation: minimiser certains aspects positifs (qualités, progrès) ou maximiser certains aspects négatifs (défaut, erreur, imperfection) chez soi et/ou chez votre partenaire.

Exemple:

« C’est grâce à elle si nous avons réalisé tout cela ensemble. Je n’y suis pas pour grand-chose. »

  • Le raisonnement émotionnel: conclure à partir des émotions ressenties, utiliser vos émotions pour justifier vos croyances.

Exemple:

« Je sens que son sourire est menaçant ».

  • La règle rigide « il faut que » « je dois »: s’obliger à suivre des règles dans un dialogue interne.

Exemple:

« Il faut que j’agisse ainsi, sinon il ne m’aimera pas »

  • Étiquetage: utiliser des étiquettes pour se définir ou définir l’autre. Ces étiquettes sont bien souvent négatives et inexactes.

Exemple: « Je suis nul de ne pas arriver à être moi-même avec elle ».

  • La personnalisation: se sentir coupable de quelque chose, qui, dans les faits, n’a rien à voir avec vous ou vous n’êtes pas entièrement responsable.

Exemple:

« Mon conjoint est distant ce soir. Je pense qu’il m’en veut pour quelque chose »

  • La comparaison injuste: Comparer votre relation avec celles des autres de manière injuste.

Exemple:

« Notre couple d’amis est plus heureux que nous »

Comment sortir des ces pensées parasites?

Identifier ces pensées peut être la première étape vers une relation plus saine. Il est essentiel de revoir ces pensées irrationnelles en recherchant des preuves plus objectives. Cette démarche n’est pas facile à réaliser seule car ces pensées automatiques, ne sont pas conscientes. L’accompagnement d’un thérapeute et particulièrement d’un coach vous permettra de les dépasser afin d’améliorer la qualité de vos relations amoureuses et de vivre au sein d’une relation pleinement épanouie.

Bibliographie

  • Beck, A (2017). La thérapie cognitive et les troubles émotionnels. Deboecksuperieur

 

Écrit par:

Amélaïne Regner

 

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